Maxi KABAL - LOFOFORA : La bête / Grand et fort. Les textes/ paroles

Textes - Kabal - Lofofora Maxi KABAL - LOFOFORA
La bête /  Grand et fort
La bête 
(Kabal / Lofofora)

 
Refrain :
Elle se nourrit de mon sang, c'est la bête
Je suis qu'un vulgaire produit, c'est la bête
Elle me séduit je consens, c'est la bête
Je suis qu'un vulgaire complice, c'est la bête
Comme toutes les entreprises à responsabilités limitées
Comme toutes les multinationales à cruautés intentionnelles expansées
Comme tous les autres, nous sommes tous les autres
Comme toutes, somme toutes
Du génie atomique au génie transgénique,
De la tomate au goût de fric de la masse à coup de trique
Hors norme la vache folle aux hormones, et la flotte au goût de frite,
Fabriquant même la matraque aux flics,
Comme tous les autres, nous sommes comme tous les autres
" Comme tous les autres "
Le prix de revient baisse, reviens chez nous majoré NF ou norme des fous
Il en faut du pognon à brûler, y'en a des déchets à recyclés
Mais elle préfère les cerveaux passifs,
Les enterre sous une poudrière radioactive, une cité entière
La nécessité d'exciter par l'attrait de la matière,
La masse consomme comme un seul homme
Façonne son propre cimetière, le glas sonne
Et c'est elle-même en somme qui actionne
La pelle qui l'enterre victime du syndrome du clone solitaire
Il ne vaut plus rien sur le marché du travail,
Il connaît ses droits jusque dans les moindres détails,
Il n'est pas comme ces vauriens qu'on exploite,
Dans des conditions déplorables
Ou un de ces connards qui se laissent payer au lance-pierre
(…) en sirotant son verre de bière
Il les déteste il les méprise, ils occupent sa place dans l'entreprise
Parfois il rode cherchant la prise
En attrape un pour lui faire mal en guise de vengeance,
Mort à la vermine qui alimente la crise
Refrain
Seul dans le lit, ce matin à Paris en se levant
Un enfant petit de 8 ans a craché du sang
Stressée sa maman n'a pas assez d'argent pour l'emmener respirer
Comme elle voudrait dans les montagnes blanches
(..) À la télé le dimanche, cet été vue l'état des finances,
Y'aura pas de vacances,
Résultat payer les échéances, du break diesel
Le père en bave le break lui pousse des ailes,
C'est sa dernière passion puisqu'il n'est plus fonctionnel,
Depuis le sale plan de suppression de personnel
La boite a été rachetée par un groupe financier
Qui contrôle le pétrole l'uranium et l'acier
Des milliers d'employés engraissent la bête énorme qui les dévore
Comme ces gosses qui sans cesse bossent en Corée du Nord
Pour qu'on puisse se la péter dans no grosses pompes de sport
Et jumper sur du hardcore en gueulant mort aux porcs
Mais ne serai-je qu'un porc, dans un monde de porc,
Si mes efforts (..infâme..)
Sont (…) par le sort que me réserve
Par le biais des vêtements que je portais
Mortel, morveux nain
L'humain détient dans ses mains les instruments de l'orchestre anti-destin
Ce sombre dessein,
Je ne suis pas le concepteur de la machine en question,
Mais à mes dépend je lui dégraisse tous ses petits boulons
Pour aider à son action, à ces machinations,
Je ne suis qu'un complice de ces exactions
Refrain
Halte à la pagaille reprenez le travail immédiatement
Les contrevenants seront sévèrement réprimandés,
Renvoyés dans leur foyer, privés de leurs droits,
Broyés de l'empire, nettoyés,
Retournez sur la chaîne sans créer de problèmes
 
Grand et fort 
(Kabal / Lofofora)
En des temps tourmentés, notre belle cité
Dévoile le mauvais côté âcre d'une dualité exacerbée,
Ces deux frères avaient étés semble-t-il jumelés
Dans le sein d'une mère dont le nom n'a pas durer
Par la légende rapportée
Des graines empoisonnées avaient été fertilisées
Ce sont des fleurs du mal qui en ayant germé
Deux être parfaitement identiques
Dont les points de vue s'entrechoquent de manière mécanique
Vision dramatique d'une humanité pathétique
L'un est l'autre sans vraiment l'être
Il le hait l'autre, sans soucier de son mal-être
Sans se soucier de son mal-être
Même pas vu la lumière, et déjà derrière
Même pas sûr de mon frère que déjà il s'appuie
Sur sa propre chair je m'enfonce tu peines,
Il pue la haine et saigne, vous l'aimez
Il ou elle me crève
J'ai tout pris de travers, l'école, ma mère, les insultes, les prières
Nos destinées s'arrachent l'une de l'autre comme ces frères siamois
Siamois dit bleu j'vois rouge
Il entend bleu et je vois vert
Contre moi est donc mon frère,
Si ce n'est moi c'est donc mon frère
Sois moi, nul n'est moi, nul m'émoi
Mais regardez moi ce raté, attardé à jamais, ce pauvre taré
Dès le début notre mère avait vu, elle l'avait compris
Elle m'avait choisi comme favori
Elle savait qu'elle pourrait sur son fils le premier sorti
Le premier arrivé, le premier je suis né,
Le premier je suis resté
Ah si seulement on pouvait faire machine en arrière,
Je remontrerais à l'envers dans le ventre de ma mère,
Débarrasser la Terre de cette erreur qu'est mon frère
Strangulation fatale par le cordon ombilicale
Un geste facile ultime et radical,
Et que le mal périsse par le mal
Refrain :
Tu veux être grand, tu veux être fort,
Tu veux être le premier à sortir du décor mais t'as tort
Aussi grand aussi fort que celui qui aujourd'hui
Te manipule, te tord !
Jalousie, haine, envie,
C'est de ses mots que se nourrit la nature furie
Accepter des autres abonde
Dans une décoction d'émotions nauséabondes
Fondamentalement, si deux enfants pleurent du même mal
Mais pourtant les larmes qu'ils souffrent
Déchirent leurs paupières les aveuglant
Mais pourtant les larmes qu'ils souffrent
Déchirent leurs paupières les aveuglant
La vie est ainsi faite, il y a les faibles et le leader en tête
Qui mène la fête, et tire les bénefs, malin, sans se salir les mains
Pas si bête, y'a que les cons pour trimer pour des nèfles
Ce crétin de frangin que le destin a fait le mien
Est un de ces sbires éduqué pour subir
Un vulgaire péquin programmé pour obéir
Ne vous méprenez pas c'est un vaurien pas un martyr
Il avait tout, c'était acquit,
L'argent la gloire même la loi avec lui
C'était à qui serait le plus fort, et c'était lui
Acquit çà aussi,
D'autres suent et saignent pour lui
(Modelure de momie), sèche tes larmes
Et brûle ton vieux (poli), sois ton esclave
Je t'enterrerai ici, ta dernière demeure sera ma vie
De ton labeur je sortirai grandi
De ton malheur je sortirai grandi
Refrain
Mais quel est ce monde dans lequel on vit ?
Pas debout oui, c'est lui dans la boue accroupi
J'imagine que chez lui ça pue le graillon, ça sent le pourri
Une femme en haillons, des enfants abrutis
Partage sa misère, mais y'en a pas assez pour tous
A travers les murs on entend les voisins qui toussent
Il n'en a rien à foutre, préfère se branler au chômage
Si haut que la paresse est dessinée à son image
A ta place sache que je t'étoufferai dans ta crasse
Te baiserais, jusqu'à ce que du jeu je me lasse,
De l'eau la cruche casse
Que la douleur creuse des sillons dans ta face
Que le malheur des tiens, le malheur m'harasse
Me procure Des spasmes, me jette un tel orgasme
Ta sueur m'engraisse, (..) m'empeste
Ta douleur et le reste, je le veux je l'atteste
Je le veux je l'atteste
Une rage éructe et quitte, leur bouche, leur visage
Ecrasant leur mine, et laisses des saletés acides sur leur passages
Pas sage, celui-ci n'est pas sage
Il se tapit dans sa paresse suprématie
Nu et dans la merde il moisi,
Sûrement pas à dire celui la
Il ne voit qu'en son alter égoïste
Qu'un tyran qui écrase ceux qui en bas péniblement subsistent
Tous deux son immanquablement frustrés,
Pourvoir la situation de l'autre sans se l'avouer
Tous deux son immanquablement frustrés,
Pourvoir la situation de l'autre sans se l'avouer
Refrain

Commentaires

  1. Ces deux chansons sont tout simplement parmi ce qui se fait (ou s'est fait) de mieux en terme de fusion !!! à écouter d'urgence pour qui aime le gros son bien gras de Lofo les textes rythmés et bien écrits de Kabal pour des skeuds meurtriers et engagés!

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