NEW ! Jean Ferraille - Pas d'erreur (feat. Djamal) La Manufacture des Bruits de Fond présente « Pas d'erreur » - Bruits de Fond 21 (2014)


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NEW ! Jean Ferraille - Pas d'erreur (feat. Djamal)

La Manufacture des Bruits de Fond présente « Pas d'erreur » - Bruits de Fond 21 (2014)
"Jean Ferraille, épaulé de Djamal au mic pour une décharge de poésie speedcore d'un genre inouï "


Chroniques / reviews :

« Le visage humain est provisoirement, je dis provisoirement, tout ce qui reste de la revendication, de la revendication révolutionnaire d’un corps qui n’est pas et ne fut jamais conforme à ce visage » (Antonin Artaud, Œuvres, 2004, p 1533)
Thématique : l’erreur. Cellule d’action : l’erratique entreprise.
Bruits de fond s’est fait une spécialité d’expérimentations électroniques plutôt sombres. Cet ancrage originel développe une structure mouvante et protéiforme offrant au gré des possibilités, des envies, des rencontres un espace d’expression aux DJs (apparitions ponctuelles : Seal PhüricSaoulaterre… ou récurrentes : AphasiaMistress Bomb H…), dans la continuité fondatrice du fanzine initiateur, L’ultime atome. L’esprit est donc libertaire et underground.
Des split aux maxis en passant par les mixes, il manquait au tableau le format compilation. Pourtant, le souhait était bien présent. L’impulsion s’est muée en réalité grâce à la réunion centrifugée de six artistes aux styles véritablement différents.

Le disque s’ouvre sur NuWHWuN de C_C qui réussit l’alliance du choix exigeant de matériaux sonores peu usités encore (le support cassette générant des sons retravaillés) et construction efficace en un morceau extrêmement texturé mais dancefloor.
Organepic de Ripit (Solar Skeletons) démarre sur un kick distordu et lent auquel répond une boucle pointilliste aiguë. Les effets se développent sur le même thème aliénant jusqu’à un cut sonore à 1’20. Le beat reprend mais l’aspect mélodique se fait plus mineur, irradie par une sorte de delay, se décline en contrepoint pour devenir totalement dysharmonique. Le morceau entre en arythmie. Les sonorités suffoquent pour s’éteindre progressivement.
Muckrackers impose l’inspiration métallurgique dans toutes ses déclinaisons. Issu de la scène en question, le groupe s’est définitivement orienté vers le power electronics dont la puissance relaye un propos social hautement revendicatif : la mise en friche de l’Est français au travers des fermetures des usines sidérurgiques de Lorraine, région dont ils sont originaires.Kontrol Verlust donne un aperçu d’un des rares exemples français d’engagement manifeste couplé à un indéniable savoir-faire musical.
Electric Kettle augmente encore les hostilités en une pièce breakcore des plus aiguisées.
La contribution la plus intrigante se révèle être celle de Jean Ferraille aka Aphasia. Le ton impérieux et monocorde du rappeur Djamal déroule progressivement des phrases nominatives introduites par la négative. Cette litanie anaphorique hypnotique provient d’Interjections, texte dicté par Antonin Artaud deux ans avant sa mort au secrétaire qui venait lui rendre visite à l’asile de Rodez.
Pas d’erreur est une déconstruction poétique et monstrueuse qui aboutit à l’affirmation suppliante du non-être vécu par l’auteur. Démarrant sur quelques accords extrême-orientaux, le morceau se mue en une terreur speedcore dont les sons saturés créent un magma se confondant avec la vindicte du scandeur. Bien que l’association de la brutalité vocale et musicale soit des plus efficaces, on regrette cependant que l’interprétation du texte soit parfois trop littéralement dépecée par l’environnement musical. Il est vrai que ce modus operandi est le propre de Jean Feraille puisqu’il avait déjà procédé de la sorte sur Contre d’Henri Michaux. Il est vrai que, paradoxalement, il force l’auditeur à s’abstraire de la répulsion primaire provoquée par la violence sonore afin d’en arracher la compréhension des mots proférés. Il est vrai dès lors que l’attraction s’impose et que l’on y revient invariablement.
Lost forgotten achève l’opus en une extrême-onction lynchienne. Nappes et craquements associés à quelques notes de piano s’entremêlent en une respiration lente et anxieuse.
Il fallait mourir dans l’angoisse de la désespérance angélisée : Crawling Beast pose ce constat comme une fin ultime du non-recevoir.
« La liberté… cette superaliénation qui ne laisse pas le choix.
Mélanie Meyer - SWQW

Very nice (and well designed) six track compilation from Bruits de Fond, paying homage to two recently deceased figures of the French noise / breakcore underground. Electric Kettle, Aphasia (under his Jean Ferraille moniker), Ripit, Muckrackers, c_c and Lost Forgotten all deliver surprisingly chilled and laid back material. A lot of scraping tones and noisy frequencies are used, but "Pas D'Erreur" proves to be a comparatively calm affair by Bruits de Fond standards. Still, this is an intense, smart and deep piece of wax. Recommended.
Nicolas Chevreux - Ad Noiseam

http://www.bruitsdefond.org/index.php/cacophonie-mainmenu-30/281-la-manufacture-des-bruits-de-fond-presente-l-pas-derreur-r-bruits-de-fond-21-2014


http://bruitsdefond.bandcamp.com/track/jean-ferraille-pas-derreur-2



http://kfuel.org/radio/playlist03042014 

à 52'40 

11 : Jean Ferraille (feat Djamal) : pas d’erreur « Pas d’Erreur » La Manufacture des Bruits de Fonds 2014

Lester Brome : « Encore une exclusivité que nous offre les amis du label Bruits De Fond. En effet, sort dans quelques semaines un manifestecompilatoire sur lequel on retrouve six artistes du label. Electric Kettle, C_C, Lost Forgotten, Ripit, Muckrackers et Jean Ferraille. Ce dernier livre ici un morceau complètement fou de breakcore jubilatoire réhaussé par la poésie speedcore de Djamal, préparez vous à l’explosion ! ». 

http://www.vitalweekly.net/766.html


NICOLAS LEAL - REVOLUTIONS PER MINUTE (2LP by Resistance des Materiaux)
After I penned a few lines about the return of the long lost cut-up artist Aphasia, I read the press text for this double LP and realized we are talking different Aphasia's here. This one is from France, and started out in 1997, playing 'energetic hardcore beats', with one sampler and one synth. These days Aphasia goes by his real name Nicolas Leal, according to the press text, but on the cover it says 'all traxx by Jean Ferraille'. The music is not made with samplers we are told but in the 'old acousmatic process' and the result is quite noise based. The hardcore gabber element of before is gone, but the music is still quite loud. Lots of metal percussion is banged around here, with some ways to process the sound, through electronics, but also tape-manipulation. I am not sure if all the sounds are played by Leal, as the opening piece 'Tableau D'Une Exposition' sounds like a cut-up version of 'Compulsion', Test Department's first 12". Test Dept, Neubauten or SPK - to mention the three best known metal bashers - are all a major influence here, and all from their most experimental phases. Forget any of their disco music, take their roots and explore those again, that is what Leal does. He also probably had Merzbow's 'SCUM' 2LP in mind when he started to cut those tape up. Although I am not sure if four sides is really necessary, this is quite good. A fine line between hardcore rhythm (without any real consecutive beats), musique concrete montage techniques and industrial noise. Certainly one that leaves no room for a single breath of air (maybe that's why four sides isn't such a good idea?). Leal does a great job at producing some utterly tiring music - the pleasure of being tired when its finished. (FdW)
Address: http://www.bruitsdefond.org

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